monti otoño 2013

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Los mandarines y pontífices, la crítica gastronómica y la Red

Llevo en pocas semanas leídos ya media docena de descalificaciones, repletas de improperios, a la crítica, o simple opinión, gastronómica en la Red. Todas ellas de reconocidos comentaristas de los medios escritos de comunicación, algunos incluso críticos (en alguna ocasión). Alguno, incluso autor de meritorios Anuarios.

Es sorprendente el papel que puede deducirse que se pretenden arrogar: el de interpretes únicos de qué está bien y de qué no en el arte del buen comer y mejor beber. Como si el maltrato recibido en un restaurante o su deficiente calidad, nunca reseñados por ellos porque nunca lo sufriran por ser quienes son, no justificara un desahogo. Más: como si el lector de los mismos en alguna red fuera un subnormal incapaz de enterderlo como tal.

Ello además de otro elemento relevante que transcribo de alguien que sabe mucho más que yo aunque esté referido a la Red en general pero es de aplicación: "se echa de menos en su panorama algo más de acento en la vertiente creativa de la Red, que sin duda es importante. Hay gentes, que nunca habrían accedido a publicar en las ágoras que controlan los mandarines de la cultura y el mercado, que ahora publican y con mérito. Y si alguno lo hace por exhibirse es con el mismo derecho que tienen a exhibirse los pontífices de la opinión". Pues eso.

miércoles, 11 de enero de 2012

champagne por Nikola Obermann

encontrado en la red

Le Champagne

Les fêtes approchent, les bouchons de champagne vont bientôt sauter. Occasion pour Nikola Obermann de se pencher sur cette boisson française, si française, enfin à quelques nuances près.
C’est un fait connu : quand les Français boivent du champagne, les Allemands boivent du"Sekt". Bon, "Sekt" ou champagne, on pourrait croire que c’est à peu près la même chose : du vin blanc ou du rosé avec des bulles. Sauf que le champagne coûte beaucoup, beaucoup plus cher.

Normal, disent les Français : le raisin est cueilli à la main, les pieds de vigne sont plantés à une distance précise, et puis il y a la fameuseméthode champenoise : pour fabriquer des bulles, un vin doit fermenter deux fois. La première fois ça se passe dans une cuve ou un fût. Si, pour la deuxième fermentation, on met le vin non plus dans une cuve mais dans des bouteilles, on pratique la méthode champenoise. Et comme ça demande plus de travail, c’est plus cher.

Mais surtout, la Champagne est une région strictement délimitée et protégée par le labelAOC, la fameuse Appellation d’Origine Contrôlée, qui donne au champagne le privilège d’être le seul vin au monde à pouvoir porter ce nom. Dans le fameux traité de Versailles de 1919 on trouve d’ailleurs un paragraphe, le fameux"Champagnerparagraph", dans lequel les Français interdisent aux Allemands d’appeler leur vin mousseuxchampagne. Eh oui, ils pensent à tout, les Français.

Mais c’est injuste, disent les Allemands, puisque dans l’histoire du champagne, les Allemands ont joué un rôle très important ! Regardez ces étiquettes de grandes maisons de champagne français :  KrugMumm,HeidsieckBollingerDeutzKoch… Ce sont les noms de jeunes allemands ambitieux, qui, dès la fin du 18ème siècle, ont immigré en Champagne pour y faire carrière. Certains arrivèrent avec des fonds, d’autres juste avec leur talent, notamment le sens du commerce et la maîtrise des langues étrangères, car ces atouts, indispensables pour vendre la boisson de luxe aux tsars et autres privilégiés du monde, faisaient terriblement défaut aux Français. Polyglottes et bons commerciaux, les Allemands tombaient à pic.

Bientôt, on trouvait des Allemands dans pratiquement toutes les maisons de négoce, si bien que Robert Tomes, le consul américain à Reims, écrivait en 1867 : "Il n’y a effectivement plus une seule maison de vin en Champagne qui ne soit plus ou moins contrôlée par un Allemand. Et si, par hasard, un Français se trouve à la direction, il a probablement un associé allemand. Une maison de champagne néanmoins était dirigée par des Français. Pendant mon séjour à Reims, elle a fait banqueroute et on affirmait partout qu’elle avait fait faillite parce qu’il lui manquait un Allemand".

Florenz-Ludwig Heidsieck fut le premier qui fonda en 1777, à Reims, la maison Heidsieck. Suivirent les trois frères Mumm, Johann-Joseph Krug, Joseph Jacob Bollinger, Johann Carl Philipp Koch, William Deutz, etc etc.  Quand ils ne lançaient pas leur propre marque, ils épousaient souvent la fille d’une maison de champagne déjà existante pour en prendre la direction, francisaient leur nom, se faisaient naturaliser français, faisaient fortune et mouraient en bon Français. Aujourd’hui, leurs noms évoquent le luxe et le raffinement à la française et peu de gens se souviennent encore de leur origine teutonne…

Un certain Georg Christian Kessler en revanche, après de longues années au service de la fameuse maisonVeuve-Cliquot, décida de retourner en Allemagne. Il y fonda, en 1826, grâce aux techniques apprises en France, la toute première manufacture de Sekt en l’Allemagne.
Texte : Nikola Obermann
Image : Gilles Roqueplo

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